Equateur 10, Cuenca dans la Sierra du sud.
Equateur 10,
Cuenca dans la Sierra du sud.
On refait (le match !)…Non, on refait les sacs !
Nous quittons les plages du Pacifique pour rejoindre le sud du pays. Direction Cuenca, ville coloniale.
Passage obligé par la tentaculaire Guayaquil, la ville la plus importante du pays.
Plus de deux millions d’habitants, certains s’entassent dans des banlieues pas terribles, d’autres jouissent d’un panorama sur le front de mer dominant un luxueux malecon.
Comme toutes les métropoles qui ont trop vite grandi, Guayaquil trimballe son lot de misère urbaine, dénuement et détresse côtoyant richesse et opulence.
Vu des fenêtres du bus, la ville n’engage pas à musarder.
Changement de bus au Terminal Terrestre, gigantesque gare routière aux dimensions aéroportuaires, centre commercial sur plusieurs niveaux, restaurants, cybercafés.
Organisation sans faille, gestion méthodique des départs et arrivées, les bus partent à l’heure, ici ce n’est pas le bazar !
Les circulations sont permanentes, de jour comme de nuit, correspondance quasi immédiate, filtrage et caméra à l’accès au bus, à peine dix minutes d’attente et nous roulons à destination de Cuenca, la capitale du sud.
Après Quito, Cuenca est la ville coloniale la plus importante d’Equateur.
Il fait bon vivre dans cette cité du sud ancrée dans une vallée à plus de deux mille cinq cent mètres d’altitude.
Les Américains aiment le coin, ils seraient de plus en plus nombreux à venir passer leur retraite dans cette région douce et calme.
Du haut des collines qui ceinturent Cuenca, le Bon Dieu jubile de voir autant d’églises et cathédrales ordonner les antiques quartiers aux rues pavées de la vielle ville.
Comme une tradition, on continue d’en construire de nouvelles ! (Des églises ! …Pas des rues pavées !)
Le centre colonial conserve ses blanches façades et ses toits de tuiles datant du 16éme siècle.
Point d’orgue de la ville, la « récente » cathédrale de la Inmaculada Concepcion (1885) allie la brique rouge façon Toulouse ou Albi, le marbre rose et la céramique bleu pâle des dômes censés adoucir une architecture massive .
Clochers trapus, privés de flèches par une erreur de calcul, l’édifice aurait semble-t-il eu du mal a supporter la hauteur initialement prévue, cette cathédrale aux allures de forteresse voit défiler les pénitents, jeunes et moins jeunes.
À croiser autant de gens sympathiques dans la bonne ville de Cuenca, on comprend guère pourquoi ont-ils autant de péchés à se faire pardonner ?
La ville (comme le reste du pays) possède la foi, se confesse, prie et se signe.
Il est fréquent de voir des jeunes gens se signer au passage d’un lieu de culte ou de prier avant de consommer un repas.
Également universitaire, Cuenca séduit un bon nombre d’étudiants qui ne passe pas leur temps à brûler des cierges.
Les bars et tavernes s’animent surtout en fin de semaines.
Plusieurs musées sont d’importance nationale, dont le « Pumapungo » près duquel nous logeons.
Construction moderne qui n’est pas sans rappeler le Te Papa (*) de Wellington en Nouvelle Zélande, ce musée abrite une importante collection ethnographique illustrant parfaitement la diversité des différentes cultures de l’Equateur.
Immanquables, les cinq tzantzas (têtes réduites) de la culture Shuar (Jivaro).
Le musée, édifié en bordure du parc de l’ancienne cité Inca de Tomebamba, bénéficie d’une volière où nichent (sous espace grillagé) les principaux rapaces et oiseaux du pays.
Une façon de voir de près ce qui est difficile d’entrevoir dans le milieu naturel.
Parc et musée en accès libre, bravo et merci l’Equateur ! (en toucher quelques mots au Costa Rica !)
Nous avons passés d’agréables journées dans cette ville malheureusement trop encombrée de voitures.
Notre logement, un bon backpacker face au musée, en souffrait quelque peu mais dans l’ensemble Cuenca mérite grandement qu’on s’y attarde.
Richesse culturelle et très bonne cuisine font bon ménage dans cette province du sud !
Et puis, et surtout, Cuenca est aux portes du majestueux Parque Nacional Cajas où nous irons demain ! (accès libre tambien !)
(*) Voir le Ranquet en vadrouille, première saison, NZ 19, Retour sur l’île du nord, Wellington la Capitale.
lien ci-dessous :
NZ 19, Retour sur l'ile du Nord, ...Wellington la capitale
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