Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Malaisie 4, D'une année à l'autre, chambre avec vue...Langkawi.

Malaisie 4,  Langkawi.

 

D’une année à l’autre, chambre avec vue…

 

 

 

 

 

 

 

 

« Frappe ta tête contre une calebasse... et si tu entends un son creux, ne te presse pas à déduire que c'est la calebasse qui est vide... »   

 

Sagesse Chinoise.

 

 

 

Il titube, mal réveillé…

 

Il veut prêter main forte aux Malais qui effacent les meurtrissures subies par la plage. Le sable est jonché de bouteilles de bière, de canettes vides, de flacons de rhum…

 

Sacs plastiques, gobelets contenant mégots, tranches de citron vert, carcasses de noix de coco et T-shirts abandonnés sont mis en tas prêts à être enlevés.

 

Ici et là des trous noirs dans le blanc du sable où des feux de bois achèvent de se consumer.

 

Il continue de rassembler des bouteilles de « Tiger », et d’un pas mal assuré se dirige vers la brouette placée dans l’allée pavée qui borde le « Babylone ».

 

 

 

 

 

 

Une bouteille lui échappe et se brise au pied d’un pot de fleurs…

Les Malais lui font signe de " laisser tomber "

C’est ce qu’il vient de faire!

 

Un peu dépité, le Néo-Zélandais d’Auckland a brûlé la nuit jusqu’à l’aube.

 

Il a fait la fête sans compter mais tient encore debout!

Il voulait aider…Il sait que chez lui, on ne maltraite pas ainsi les rivages.

 

Finalement, il se plante sous la pomme de douche de la plage et s’accroche à la chaînette qui libère un filet d’eau.

 

Lunettes de soleil bon marché sur le nez, il reste ainsi de longues minutes sous l’eau douce salvatrice. Puis il  s’en va vers le dortoir, bredouillant des excuses.

 

Les Malais poursuivent la mise en tas des détritus.

 

Sur le sable humide, quelques rastas embrumés sommeillent profondément.

 

Des jeunes occidentaux, encore pâles du manque de soleil, cherchent d’une démarche hésitante leurs tongs éparpillées sur l'estran.

 

Eux aussi vont rejoindre les lits des backpakers et seront de nouveau vaillants pour la nuit prochaine!

 

Des familles musulmanes arpentant la plage en ce jour de l’an, semblent ignorer ces fêtards étrangers venus d’un autre monde.

 

De grosses gouttes de pluie commencent à tambouriner sur les larges feuilles découpées des palmiers.

 

Du balcon j’observe la scène :

 

Matin du premier janvier, il est sept heures, plage de Pentaï Cenang, île de Langkawi.

 

En Europe le réveillon débute à peine.

 

 

 

 

 

 

Il nous fallait trouver « l’Endroit » pour quitter 2012 et fêter 2013.

 

Un lieu de villégiature privilégiant le repos s’avérait être idéal; une plage, de l’ombre et des bières fraîches seraient les ingrédients suffisants pour entrer dans la nouvelle année!

 

Après notre épisode Africain, se poser un bon moment devenait nécessaire.

 

 

Nous aurions pu choisir la Thaïlande et ses magnifiques plages, mais nous redoutions la cohue attendue en cette fin d’année sur les rivages du golfe de Siam.

 

Nous sommes restés en Malaisie. Un bon choix sans doute.

 

Rien faire. C’est plaisant de ne rien faire.

 

 

 

Sous un soleil éclatant, en trois heures de « ferry rapide » écumant la mer d’Andaman, nous avons débarqué à Khua sur l’île de Langkawi proche du sud de la Thaïlande.

 

 

 

 

 

 

Les Malaisiens ne s’y trompent pas, ils sont nombreux à faire le saut sur cette archipel durant les fêtes.

 

 

Plusieurs raisons à l’engouement que suscite l’île :

 

D’abord de belles plages, puis des échappées d’exception sur les chapelets d’îles avoisinantes et une fréquentation maîtrisée.

 

 

 

 

 

 

 

 …Et enfin, ce qui se murmure en pays musulman :

Un accès « libre » à l’alcool détaxé dans les nombreux « duty free » que comptent Langkawi.

 

C’est effectivement une aubaine en période festive, les prix des  bières, vins et alcool sont quatre fois moins élevés que dans le reste de la Malaisie.

 

Tout cela ne doit pas forcément plaire au Prophète ;

 

Il a semblé vouloir punir les noceurs en les privant de soleil pendant plusieurs jours.

 

En prime, la pluie s’est abattue durablement pour le 1er de l’an :

Un rappel vraisemblablement pour ceux qui pouvaient en douter, que l’eau est une noble boisson !

 

Les jours suivants, pour assurer la désintoxication, le temps médiocre mais chaud a perduré et la pluie s’est généralisée.

 

Encore assommés d’une quinzaine d’heure de vol, (escale incontournable à Kuala Lumpur), les Européens venus savourer un ciel de carte postale  promis par l’agence de voyages, semblaient s’être égarés sous les parapluies.  

 

Le trente et un décembre, nous avons eu la surprise de pouvoir partager le réveillon avec Anne-Beth et Quentin.

 

 

 

Nous les avions rencontrés sur le lac Tanganyika, puis  retrouvés au Malawi.

 

Ils venaient de quitter l’Afrique du Sud pour la Malaisie et savaient que nous passions les fêtes sur Langkawi.

 

 

Sur cette petite île, le jeune couple d’Amsterdam nous a aisément localisés !

 

Eloignés de nos enfants en cette période de fêtes où souvent les familles se rassemblent, nous avons recomposé cette atmosphère familiale chaleureuse l’espace d’un moment.

 

Nous avons partagé du vin Sud Africain et du Crémant d’Alsace qui  peinait à faire des bulles !

Mais l’émotion de l’instant était là!

 

 

Franchement c’était pas mal!

 

 

Nous avons eu l’impression étrange de nous connaître depuis de longues années.

 

 

 

 

 

Nous nous sommes revus les jours suivants avec autant de bonheur.

 

Anne-Beth et Quentin partent pour le Cambodge et ensuite iront en Inde.

 

Nos routes se séparent ici.

 

 

Nous avons loué une chambre au deuxième étage d’une bâtisse imposante dressée sur la plage de Pentaï Cenang.

 

 

Une chambre avec balcon « facing the beach »…Une chambre avec vue !

 

La plage de sable blanc s’étire en arc de cercle pour effectuer une douce courbe en « S » où de luxueux lodges se fondent dans l’ombre des cocotiers.

 

 

 

 

 

 

Derrière les hôtels et pensions, la rue principale qui épouse le littoral, égraine les boutiques habituelles de souvenirs, de vente de tenues estivales et de salons de massage véritable.

 

Un grand nombre de restaurants se bousculent des deux côtés de la grande rue.

 

Beaucoup d’entre eux sont tenus par des familles musulmanes, la nourriture est très souvent bonne voire excellente !

 

Tous autorisent le client à sortir du sac vins ou bières à table puisqu’ils n’en vendent pas.

 

Indiens et Malais « Chinois » proposent également de très bonnes tables où le touriste peut se faire servir cocktails et bières.

 

 

 

 

 

 

La vie est simple et tranquille sur Langkawi Island :

 

Promenades en scooter (5Euros/ 24h de location), baignades, gastronomie, siestes…

 

 

 

 

Au pied de notre hébergement, le « Babylone » :

 

Un bar de nuit sur la plage qui joue du « reggae » jusqu’à très tôt le matin...ça sent le rhum et la pipe à eau.

La  musique est bonne.

 

Du haut de notre balcon, c’est avec « Buffalo soldier »  ou « No woman, no cry » de Bob Marley que nous avons régulièrement regagné le lit.

 

Au petit jour, le « Babylone »  coupe le son.

 

Un chenillard armé d’un tapis roulant collecteur avale les derniers papiers gras et déchets oubliés sur le sable.

 

La plage de Pentaï Cenang redevient propre, le sable à nouveau est blanc ; le chaisier met en place les transats.

 

Il scrute le ciel : Aujourd’hui il plantera peu de parasols.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 



04/01/2013
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