Thaïlande 2, Chiang Mai, moines safran et massages pétrisseurs...
Thaïlande 2,
Chiang Mai, moines safran et massages pétrisseurs...
Ils se devinent de loin dans leurs robes safran. Cette couleur éclatante scintille les murs de la vieille ville.
Ils sont légions sous les ors et les bois sculptés des temples centenaires.
Dans la rue, ils s'en vont d’un pas rapide, souvent en groupe.
Ils disparaissent parfois avant que le touriste n’ait pu armer son numérique.
De dos, on remarque le drapé orange soulignant une nuque rasée jusqu’au crane.
C’est leur façon d’afficher un certain détachement avec la vie trépidante qui fait palpiter Chang Mai.
La vocation les mène naturellement à la compassion et au renoncement, mais certains d’entre eux se font rattraper par le monde actuel :
à Doi Suthep, haut lieu sacré du Bouddhisme en pays Thaï, les moines aussi fixent dans l’objectif du dernier « Ipad » la statue d’émeraude de Bouddha!
Deux cents à trois cent mille moines colorent la Thaïlande de leur tunique orangée, parfois ocre.
Dans « La Rose du Nord » ils seraient dix mille, peut être plus à l’occasion de grands événements.
De nombreux laïcs enfilent la robe le temps d’un moment, avant le mariage par exemple, puis retournent à la vie civile.
93% de la population Thaïlandaise est Bouddhiste, pratiquant une philosophie proche de l’enseignement originelle de Bouddha.
Chiang Mai est fière de ses temples ; Certains révèlent une architecture d’exception, en particulier les temples en bois qui défient les ans :
Depuis 1296 les charpentes et boiseries noires de Wat Chiang Mong voient défiler les fidèles.
Et aussi les touristes depuis quelques dizaines d’années.
Les moines à Chiang Mai sont une institution.
Bien souvent, le visiteur succombe à la fatigue. De temple en temple, chaleur aidant, l’allure devient plus lourde, les pieds réclament une pause. Alors le massage s’impose!
On ne peut pas les manquer, on les voit partout!
Au rez-de-chaussée des hôtels, à l’intérieur des cours des temples ou sous les climatiseurs des salons, les masseuses proposent une remise en forme.
La profession n’est pas exclusivement féminine, quelques masseurs officient parmi les soigneuses.
Nous ne pouvions pas quitter Chiang Mai sans en faire l’expérience.
Deux options sont possibles :
Le « full body » ou le « foot massage », chaque prestation dure une heure et allège la bourse de 4,5 Euros.
Lorsque le client est satisfait du service, il peut donner davantage.
Nous avons expérimentés les deux formules:
Le foot massage c’est un délice ; Après une longue marche, il n’est pas rare de s’endormir pendant que la masseuse frictionne les orteils ou glisse l’huile du genoux au bas du mollet.
C’est une véritable sensation de confort et de relaxation.
Le full body c’est un peu plus tonique!
Les mains de la masseuse deviennent vigoureuses, elle utilise ses genoux et ses coudes pour peser sur le dos et les cuisses du patient, ça peut devenir robuste, en clair elle ne fait pas de cadeau aux corps occidentaux si peu habitués à ce genre de manipulation.
Les Thaïlandais sont les principaux clients des massages, c’est un soin qu’ils pratiquent couramment. Le massage est populaire.
Nous souhaitions faire un massage à la prison des femmes de Chiang Mai.
Nous sommes arrivés trop tard car toutes les places étaient déjà réservées pour la journée entière.
C’est une initiative intéressante visant à la réinsertion de femmes détenues en fin de peine qui reçoivent une véritable formation de masseuse.
A la sortie de prison, ces femmes ont un diplôme en poche et peuvent exercer leur métier.
Le massage à Chiang Maï est une institution.
A Chiang Maï d’autres massages sont réputés.
C’est à Chiang Maï que s’est ouvert le premier centre du sida en Thaïlande dès les années 95.
Lorsque qu’à cette époque, les malades étaient rejetés par leurs proches, les pagodes des temples acceptaient les « fin de vie » pour apaiser leurs souffrances.
Fort heureusement les choses ont changé, mais « la Rose du Nord » réputée pour sa douceur de vivre reste toujours convoitée pour la beauté de ses femmes :
Les femmes du nord ont la peau très blanche et demeurent très demandées dans les bordels de Bangkok et d’ailleurs.
Ici le quartier chaud porte bien son nom ; Les « bad girls »*(1) se rassemblent dans les gogos bars majoritairement situés dans le « Night Bazar » à un jet de pierre de la vieille ville.
Les bars sont très ouverts sur la rue, les filles sont en grand nombre autour des billards.
Si la clientèle occidentale est très présente, les Asiatiques ne sont pas en reste.
En Afrique les prostituées se définissent elles même parfois de « bad girls » par dérision…
Ici, les clients anglo-saxons utilisent facilement ce terme.
Elles ne doivent pourtant pas être si « mauvaises » ces filles, puisqu’il y a la queue pour aller les voir!
Les « filles » de Chiang Mai sont une institution
*(1) pour éclairer la pratique très répandue de la prostitution féminine en Thaïlande, je joins deux copies d’article de presse concernant cette activité.
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