25, Argentine, Bariloche et autour...Ruta De Los Siete Lagos.
Bariloche et autour...
Ruta de los Siete lagos.
Un bord de route costumé de genêts d’un jaune intense et de lupins bleus et rose, des forêts de pins d’un vert profond suspendues aux massifs montagneux qui, en cette fin de printemps, refusent d’abandonner les dernières neiges.
C’est une route sinueuse qui consent à épouser une trajectoire dessinée par les nombreux lacs qui ondulent le long de la Ruta 40 depuis les bords du lago Nahuel huapi jusqu’à San Martin de Los Andes.
Un décor spectaculaire sans aucun doute, une route scénique que la région de Bariloche a su vendre et placer sous les feux de la rampe :
Nous voici entre lacs et montagnes sur le très populaire « Camino De Los Siete Lagos ».
À Bariloche, on évoque les sept lacs aux eaux cristallines, mais un comptage « sérieux » devrait en recenser beaucoup plus !
Cette journée, nous la passons entre grisaille et lumière pâle.
Quelques gouttes d’eau à peine, rapidement chassées par un vent soutenu, des nuages noirs qui assombrissent les surfaces irisées des lagos, et le soleil qui reprend du service par épisode.
Quatre saisons dans la même journée nous disent les Argentins, nous ne sommes donc pas dépaysés !
Cette route fait vivre deux communes aux allures de stations de montagne :
Villa La Angostura et plus au nord San Martin De Los Andes.
Sans l’afflux touristique, il est probable que ces localités resteraient anonymes au bord de ces lacs d’origine glacière qui ont construit la réputation du nord de la Patagonie.
Villa de la Angostura, petite station de sport d’hiver, n’incite pas vraiment au séjour prolongé en dehors des amateurs de ski.
On sent un certain artifice, un doux maquillage qui fait penser qu’on pourrait être dans n’importe quelle villégiature alpine.
Une chose quand même à retenir, ne pas hésiter à pousser la porte des chocolatiers qui se disputent la rue principale.
Et pour les nostalgiques de la Bretagne (il y en a !) on peut se rapprocher des billigs.
Les sympathiques crêpières m’ont assuré que la pâte est 100% sarrasin, avec comme chez nous une larme de bière, mais de la bière de Bariloche, la meilleure de toute l’Amérique du Sud !
Cent dix kilomètres plus au Nord, la Ruta 40 conduit à San Martin de los Andes, une station reposante cramponnée à la queue du lago Lacar, c’est ici que s’achève (ou commence) « El Camino De Los Siete Lagos ».
La municipalité de San Martin a un faible pour les roses :
Les parterres de fleurs égayent les rues d’un centre bien tenu, très propret, avec un côté chic ou chacun comprendra que les commerces affichent des prix très Patagon !
San Martin Des Los Andes, perdue entre lacs et forêts, se mérite.
Eloignée d’un peu plus de 1500 km de Buenos Aires, il faut compter pas loin de 20 heures de route pour atteindre ce cocon de tranquillité.
Les restaurants affichent les couleurs de Noël.
Au-dessus d’un sapin blanc garni de boules rouges, je remarque, encadré, un maillot dédicacé de l’Equipe Nationale de football.
Tout en retenue, le serveur m’apprend qu’une star du ballon rond aime à venir se ressourcer au calme, loin de la capitale.
Le barman ménage son effet, attend ma question et très naturellement m’annonce qu’il s’agit de Gabriel Batistuta qui a pour habitude de fréquenter l’établissement !
Batistuta ce n’est pas rien quand même !
« Surnommé Batigol, né le 19 juin 1969 à Reconquista, footballeur international argentin. Il est le meilleur buteur de l'histoire de la Fiorentina avec qui il a joué pendant neuf saisons, et le deuxième meilleur buteur de l'équipe d'Argentine après Lionel Messi. »
La réputation de la route des sept lacs n’est pas usurpée, les paysages traversés sont superbes.
Près de Bariloche, d’autres lacs comme el Lago Guttierez offre de belles chances d’agréables promenades si la météo est clémente.
Randonnée peu exigeante qui s'achève sur un joli point de vue :
Mais par-dessus tout, le lago Nahuel Huapi qui enchante Bariloche reste notre coup de cœur de cette région des lacs.
Quelque soit le moment de la journée, le lac est magnétique !
Lorsqu’en un instant le ciel s’obscurcit sur Bariloche, quand les vagues se forment, alors le spectacle devient dantesque.
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