Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Panama 1, Ile Bastimentos, Archipel de Bocas del Toro

Panama 1, Ile Bastimentos, Archipel de Bocas del Toro.

 

 

 

 

 

« Panama est le seul endroit au monde où l’on peut voir le soleil se lever sur l’océan Pacifique et se coucher sur l’Atlantique. » 

 

 

 

 

Anonyme.

 

 

 

D’une superficie égale à  la région Languedoc/ Midi Pyrénées  (la plus grande région française), le Panama est un lieu de passage…

 

 

Etroite bande de terre montagneuse qui  rafistole l’Amérique centrale et la vaste étendue du « continent » Sud-Américain, le Panama, de par sa position très stratégique,  a rapidement était déterminant dans le schéma des grandes routes marchandes.

 

 

 

Si on hésite toujours un peu à le situer sur le planisphère, ce pays tropical qui dessine une sorte de « S » entre les deux grands océans, est connu du monde entier pour son canal et ses  pavillons de complaisance.

 

 

 

Deux golfes, l’un dans les Caraïbes, l’autre dans le Pacifique, tourmentent le squelette de cette mince digue de terre.

 

 

 

Scoliose et cyphose sur une colonne vertébrale accidentée.

 

 

 

Ou, d’une façon plus tropicale pour évoquer l’isthme de Panama, on peut y voir un hamac au nord,  le golfe des moustiques et un hamac au sud,  le golfe de Panama !  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous retiendrons cette vision, le hamac, les cocotiers et le bleu des vagues.

 

 

Le pays est sur notre route vers le sud, un prétexte suffisant pour y musarder quelques jours.

 

 

Rendez-vous des surfeurs depuis plusieurs années, le Panama s’ouvre au tourisme peu à peu, rêvant de concurrencer son voisin, le Costa Rica.

 

 

 Après tout pourquoi pas, sa jungle, ses montagnes, ses plages et ses îles assurent une fabuleuse biodiversité qui ne demande qu’à être exploitée comme ont su habilement le faire les Ticos !

 

 

 

 Nous quittons le Costa un dimanche matin, le bus de Cahuita ne franchit pas le pont  enjambant  la rivière Sixaola qui sépare les deux pays.

 

Les formalités sont très simples et nous passons d’un poste à l’autre à pied.

 

 

 Sans regret, sans rancune, pour le Costa Rica.

 

 

Les minibus attendent les clients pour Almirante, la ville du nord-est  du Panama.

 

 

 Départ immédiat, nous sommes  trois, c’est suffisant pour mettre le minibus en route !

 

 

Pas d’embrouille sur les prix, le Dollar US est la monnaie nationale, le pays ne frappe que les pièces de Balboa  à parité égale avec le Dollar.

 

 

Trajet bon marché, route sinueuse, paysage de jungle, présence bien perceptible de la police de la route.

 

 

Ciel gris et bas  à l’embarcadère d’Almirante qui regarde l’archipel  de Bocas del Toro.

 

 

 

Les  barques rapides font la navette entre le continent et les îles.

 

Une demi-heure suffira à traverser la Bahia Almirante pour accoster à Bocas del Toro.

 

 

À l’arrivée, maison en bois sur pilotis, fragiles cabanes  esquintées par la mer…

 

 

Mais dès le premier coup d’œil nous savons où nous mettons les pieds :

 

Hôtels et  fast-food encerclent la rue principale, des panneaux publicitaires vantent les excursions dans les îles, le snorkeling, la plongée et  le surf.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’anglais, comme l’espagnol a un accent créole, les restaurants exhalent  le riz coco et le poisson grillé, les pizzerias aux couleurs rouges et blanches bien connues des gringos, garantissent de calmer la faim à n’importe quelle  heure du jour comme de la nuit.

 

 

Grosse ambiance assurée pour les groupes de surfeurs, ici happy hour  débute tôt !

 

 

On va trouver plus calme…

 

 

Une lancha rapide nous pousse vers Isla de Bastimentos, une île caribéenne dotée d’une réserve marine et de quelques plages de rêve dit-on !

 

 

Nous débarquons sur un ponton malmené par le temps:

 

 

Personne n’a cru bon devoir remplacer les planches manquantes laissant un trou béant d’environ deux mètres avant de pouvoir gagner le sol ferme:

 

Equilibre sur la poutre avec les sacs, un bel exercice !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Clapotis des vagues, détritus flottant sur les eaux claires, le  linge sèche aux balcons de bois.

 

 

De gros tanks de plastique bleu récupèrent l’eau de pluie, des bannières publicitaires rouges « Movi», opérateur internet, servent de bâches pour boucher les fuites dans les toits de feuilles de palmier défaillants. Un frigo éventré sommeille sur la grève.

 

 

Les gamins s’amusent dans l’unique  ruelle  que dessine l’alignement des baraques du petit bourg de pêcheurs de Bastimentos.

 

Les poules picorent sous les fenêtres,  c’est par là, sans doute, que  volent les épluchures et les eaux grasses !

 

 

Des coqs de combat, ficelle à la patte espèrent leur moment de gloire.

Sous les pilotis, pendouillent des hamacs couleur de poussière.

 

 

Trois petites pulpérias dans le village dont deux tenues par des Chinois.

 

Deux jours sans pain, il faudra attendre le ravitaillement en provenance de Bocas.

 

Pas de soucis pour la bière !

 

 

Il fait chaud, il fait moite !

 

 

Il nous faudra grimper une flopée de marches  pour poser nos sacs chez Enrique :

 

De là-haut, une belle vue sur l'océan nous attend depuis cet établissement tout en bois, une architecture  de tradition Caraïbe.

 

 

L’endroit ne manque pas d’intérêt, quelques personnages un peu déconnectés hantent les différents niveaux de la guesthouse :

 

 

 

Une française, depuis longtemps hors de son pays, crudivore, conseille ceux qui veulent bien l’écouter sur la justesse et le bienfait des fruits et légumes de l’île.

 

Le manque de pain lui semble un détail.

 

Elle n’a pas tort, sur Bastimentos la cueillette est libre !

 

 

Quelques « vieux », (c'est-à-dire des gens de mon âge), Canadien, Argentin, a priori à demeure dans l’hôtel, ont semble-t-il du mal à accepter une jeunesse turbulente qui déboule sur leur «  île » !

 

 

 Ils ont connu Bastimentos avant tout le monde et regrettent ce temps béni où les seuls zonards étaient les gens du coin !

 

 

Ils aimeraient imposer leur règle mais ce n’est pas simple avec tous ces routards qui ne font que passer.

 

 

Les « vieux » tentent d’influencer Enrique sur ce que devrait ressembler son établissement:

 

Un peu moins de guitare, un peu moins de franche rigolade et tout le monde au lit à 18h !

 

Le patron, un peu faible malgré sa grande carcasse, voudrait ménager l’ensemble de ses « invités », les jeunes et les moins jeunes, les fumeurs de havane et les crudivores, les cheveux longs et les calvities, les surfeurs tatoués et les joueurs de dominos !

 

 

Délicat compromis, mais l’argent n’a pas d’odeur semble penser le tôlier et il faut bien que les Dollars tombent dans la caisse!  

 

Fâché, Enrique  colle des nouvelles affiches « Prohibido fumar », tandis que sa fille indique les terrasses et balcons pour les accros de la combustion lente !

 

 

 

Un  étonnant dandy, vieux beau, vraisemblablement sous le charme de l’élégante crudivore, avoue consacrer ses journées à la pêche.

 

Rien de plus naturel en somme sur cette île de pêcheurs !

 

 

Mais le lascar mange souvent des pâtes !

 

Intriguée par cette constatation, une Canadienne s’interroge sur ce qu’il fait de sa pêche.

 

Sans se départir, le coquet aux boucles blanches, lui explique que pour être en accord avec cette fabuleuse nature, il pêche à la main !

 

Un peu comme Jésus!

 

 

Un geste naturel certainement.

 

Les plats de  macaronis devraient encore avoir un bel avenir!

 

Mais l’important c’est bien de savourer l’assiette, soleil couchant, face à la mer des Caraïbes !

 

Demain, nous irons à la rencontre des magnifiques plages de Bastimentos:

 

Les plus belles du Panama nous assure-t-on !

 

 

Aventures en perspectives. Nous ne pensions pas si bien dire !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



21/01/2016
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